Tu entends souvent parler d’alternance, mais parfois les discours qu’on te tient ne sont pas rassurants. Et pour cause ! Il y a énormément d’idées reçues qui circulent sur l’alternance notamment au Lycée.
Voici le top 10 des bêtises qu'on entend le plus souvent :
Sur la place 1 du podium :
1.L’alternance, c’est fait pour ceux qui sont nuls en cours !
Archi faux !
L’alternance est un privilège. En plus de suivre une formation théorique, un employeur va miser sur toi. L’employeur ne va pas prendre le risque d’embaucher un cancre, qui ne va pas faire preuve de motivation et risquer de mettre son équipe et son entreprise à mal.
Au contraire, l’employeur va choisir des candidats ultras motivés, qui font preuve d’un comportement exemplaire.
Certes, on ne te demandera pas forcément d’avoir 18 de moyenne générale pour entrer en alternance, mais on attachera de l’importance à tes remarques sur le bulletin, ton assiduité et les moyens que tu te donnes pour réussir.
Il ne faut pas non plus oublier que les écoles elles aussi seront vigilantes à ton comportement et à tes résultats. Bien souvent, les écoles te font faire un test d’admission avant de t’accepter.
2. L’alternance, c’est fait pour ceux qui veulent faire des études courtes !
Encore faux ! L’alternance peut se faire jusqu’au Bac+5 !
3. Le diplôme en alternance n’a pas la même valeur qu’en initial :
Ceci est une légende urbaine. D’ailleurs, il peut même arriver que certains élèves démarrent le diplôme en formation « classique » et basculent en milieu de parcours sur de l’alternance.
Le diplôme est exactement le même. Ce qui change, c’est le rythme.
4. L’alternance, c’est pour apprendre un métier artisanal :
C’est vrai qu’une majorité des métiers artisanaux peuvent s’apprendre en alternance.
Mais ce n’est pas que pour les métiers artisanaux.
D’ailleurs sur le podium des métiers appris en alternance en 2022-2023 il y a, à la première place, les métiers du commerce de détail, sur la deuxième marche le bâtiment et les travaux publics, et ensuite dans l’ordre, l’industrie alimentaire, l’hôtellerie et la restauration, les métiers de l’automobile, le commerce de gros, les services à la personne ...
Alors c’est sûr que si ton rêve est devenir neurochirurgien ou avocat, tu n’auras pas d’autres solutions que d’aller à la fac ; pour tout le reste regarde bien, une solution en alternance existe peut-être.
5. L’alternance, c’est trop dur, je vais échouer !
Le diplôme n’est pas plus dur en alternance qu’en initiale. Ce qui est plus compliqué en revanche, c’est de trouver le bon rythme. Mélanger l’école et le travail peut être plus compliqué pour certaines personnes que pour d’autres. Mais pour ceux qui gèrent bien le rythme, l’alternance permet de mettre en pratique ce qui est vu en cours, et donc de mieux le comprendre et l’assimiler.
6. Les employeurs profitent de l’alternance pour exploiter les jeunes :
C’est sûr qu’en alternance tu coûtes moins cher à ton employeur qu’en contrat classique. Surtout au début de ton parcours.
Par contre, au début, tu n’es pas forcément aussi productif qu’un autre salarié et c’est normal. Ton tuteur, qui sera désigné pour te former, va passer du temps avec toi, et donc être moins efficace sur son propre poste.
Un employeur qui intègre un apprenti doit avant tout être dans une dynamique de vouloir former.
Se faire accompagner dans la recherche d’entreprise peut t’éviter certains pièges. Dans un recrutement, il peut arriver de faire un mauvais choix d’entreprise, tout comme il peut arriver que l’entreprise fasse un mauvais choix d’alternant ou de salarié.
Un intermédiaire dans le recrutement permet d’aborder des questions avec les 2 parties que le candidat ou l’entreprise n’oseront pas se poser directement.
7. C’est difficile de trouver son école et son employeur :
Ce n’est pas toujours facile, c’est vrai. Surtout si on s’y prend tard.
Idéalement, il faut commencer dès février ou mars à chercher son employeur.
Ça vaut surtout la peine de se faire aider quand on n’a pas l’habitude.
8. L’apprentissage en école privée coûte cher :
Idée reçue assez répondue et totalement fausse.
En alternance, que ce soit sous couvert d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat pro, les frais de scolarité ne sont pas à prendre en charge pas l’alternant ou sa famille.
Pour faire simple, ce sont des fonds collectés dans les entreprises tous les ans, qui servent à financer l’alternance.
Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir à ce niveau là.
9. En alternance : adieu les vacances !
Pas tout à fait. Tu es salarié en alternance, donc tu as les mêmes règles que n’importe quel salarié dans une entreprise. Tu as minimum 5 semaines de congés payés pour 12 mois de contrat.
Moins qu’en initial, c’est vrai, mais toi tu n'as plus besoin de t’embêter à chercher un job d’été.
Dans certaines formations, les étudiants sont obligés de faire des stages non rémunérés, et cela grignote aussi leurs vacances.
10. Si mon alternance s’arrête, je ne peux plus présenter le diplôme et je perds tout.
Non pas de panique ! Ce n’est vraiment pas si radical. Des dispositifs existent pour pouvoir continuer durant quelques mois sa formation même sans employeur, ça permet de retomber sur ses pattes en cas d’imprévu et de trouver un nouveau patron. Il est aussi possible dans certains cas de finir la formation en initiale.
J’avais dit top 10, ça sera finalement un peu plus.
11. L’alternance ne prépare pas aux métiers d’avenir.
Bien sûr que si. Il y a toute sorte de formation en alternance. Dans le domaine du commerce, du web, du numérique, des RH, du marketing ...
12. En alternance, il n’y a plus de matières générales en cours.
Si si ! Tu n’y échapperas pas : Français, langue, économie, droit ... Les cours sont adaptés et plus orientés métier. En langue par exemple, tu ne parleras plus de Brian qui est dans sa kitchen depuis 20 ans, tu apprendras de l’anglais professionnel et adapté à ton secteur d’activité.
13. Les stages ont la même valeur sur un CV.
Pas vraiment.
C’est difficile de comparer plusieurs stages de 2 mois à une alternance.
L’alternance est bien plus impliquante. L’entreprise te confiera des tâches sur du long terme. Si tu te débrouilles bien tu peux même avoir des responsabilités. En stage, bien souvent, la période est trop courte pour te confier des projets réellement impliquants. (Sauf si tu peux faire des stages longs, là, c’est différent)
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